Partenariat – 16 février 2018 – Nouvel an chinois

Ce vendredi, c’est le nouvel an chinois ! L’occasion pour nous de s’intéresser à la littérature asiatique ou à des romans dont l’action se déroule en Asie avec différents partenaires.

Tout d’abord, l’Atelier des cahiers vous proposent de la littérature coréenne avec un exemplaire de chacun des livres suivants :

Les Recherches du professeur K, et autres nouvelles, de Kim Dong-in et traduit par Kim Simon, collection Grands Nouvellistes
« Un bord de mer. Un bord de mer tourné vers l’orient. Au-devant, la mer, immensément vaste ; derrière, un flanc de montagne escarpé ; et entre les deux, un intervalle d’à peine dix mètres. Sur la montagne, des azalées et toutes sortes de fleurs, et sur la mer, des mouettes et, de temps à autre, dans le lointain, un voilier. […] En cet endroit se trouvait tout isolée une chaumière. Là vivaient un veuf avec ses deux filles. Lui avait déjà passé la soixantaine, l’aînée de ses filles avait dix-huit ans et la cadette quatorze ans. L’aînée s’appelait Yeon-yeon et la cadette Ae-ae. »
Dans les nouvelles de Kim Dong-in, ce paysage idyllique évoquant un ordre ancien qui semble immuable, se retrouve dans la tourmente des années 1930, celle d’une société en mutation : l’urbanisation de Pyongyang avec le cloaque des bordels qui l’accompagne, les brimades et les humiliations du colonisateur nippon jusqu’à la perte totale de dignité des Coréens qui conduit à une emprise croissante des instincts sur les restes d’une poésie ancienne. C’est tout cela, avec sensibilité mais sans fausse pudeur, que Kim Dong-in décrit et qui fait de lui l’un des plus grands écrivains coréens de la période coloniale (1910-1945).

 

 
 
De Morte, de Park Sang-Ryung et traduit par Kim Simon, collection littératures
Le roman De morte paru en 1975 fait partie de ces oeuvres-monuments qui jalonnent et grandissent les littératures nationales par les portes qu’elles ouvrent avec plus ou moins de violence et de radicalisme stylistique et idéologique à l’image du Voyage au bout de la nuit de Céline en France, du Finnegan’s Wake de Joyce en Irlande, ou de l’Infinite Jest de David Foster Wallace aux États-Unis. Situé dans un no-man’s-land où vivent en parfaite réclusion d’étranges moines, De morte s’inspire du séjour de quarante jours dans les limbes décrit dans le Livre tibétain des morts pour tisser un roman complexe qui emprunte autant au roman policier qu’aux traités les plus ésotériques du bouddhisme et du christianisme. Écrit dans une langue qui défie et malmène le langage ordinaire, ce roman impose une poésie et une littérarité intransigeantes qui ne laisseront personne indifférent.
 
 
 
La pagode sans ombre, de Hyun Jin-Geon, traduit par Mi-Kyung Friedli et David Reichenbach

« Suis ce chemin et tu arriveras à un grand étang, l’étang des ombres. Guette bien sa surface. Quand la pagode sera terminée, tu verras alors s’y refléter son ombre… » La jeune Asanyeo a bien entendu les instructions du moine mais elle ne voit toujours rien. Sans nouvelles depuis trois ans déjà, elle garde pourtant espoir à l’idée de revoir Asadal, son époux, tailleur de pierre qui a quitté le village pour construire deux imposantes pagodes au temple de Bulguksa, à Seorabeol. Mais il ne rentrera pas avant d’avoir achevé son ouvrage…
Cette histoire se déroule au royaume de Silla, dans la Corée du VIIIe siècle. À cette époque, le sud de la péninsule a été unifié, grâce notamment à l’aide militaire de la Chine des Tang. Mais ces derniers continuent d’exercer une forte influence sur le royaume, ce qui de plus en plus contrarie les sentiments patriotiques de certains nobles, qui voudraient voir leur royaume retrouver sa grandeur et son indépendance culturelles d’antan. Dans l’ombre, des révoltes se préparent…
Dans La Pagode sans ombre, qu’il publie en feuilleton en 1938-39, l’écrivain Hyun Jin-geon présente une version romancée de la fameuse légende d’Asadal de Baekje. Cette histoire, dans laquelle se confrontent valeurs traditionnelles et valeurs modernes, un monde ancien et un monde nouveau, est l’occasion pour l’auteur d’affirmer une fois de plus l’identité culturelle du peuple coréen, à une époque où le pays vit sous domination japonaise, et de rappeler encore son riche héritage artistique, au sein duquel comptent, entre autres, les fameuses pagodes du temple de Bulguksa. Aujourd’hui classées trésors nationaux, elles peuvent toujours être admirées dans la ville de Gyeongju.
 
La porte des secrets et autres contes libertins de Corée , rassemblés et traduits par Kim Hyeong-jun et Rodolphe Meidinger
La Corée, longtemps ignorée, est désormais connue pour ses conglomérats, tels les géants Samsung et Hyundai, mais aussi pour ses percées culturelles : son cinéma est à l’affiche des plus grands festivals et les tubes de la K-Pop sont dans presque toutes les playlists. Toutefois, la Corée est aussi bien autre chose. Les contes libertins de La Porte des secrets lèvent un voile sur l’impudeur savoureuse d’une société toujours marquée par le confucianisme, cette morale ultra rigoureuse où officiellement toute débauche est fortement réprouvée. C’est donc un plaisir de présenter ces récits licencieux qui se racontaient dans les alcôves du dernier royaume de Corée. Les auteurs ont rassemblé et traduit ces textes d’une manière tout à fait originale, car Kim Hyeong-jun les a simplement et patiemment racontés en français, comme un conteur à la veillée, renouant ainsi avec la vieille tradition de transmission orale des contes populaires. Par la suite, Rodolphe Meidinger leur a donné une forme plus littéraire et pour ne pas agacer l’œil du lecteur par d’incessantes notes de bas de page sur les aspects historiques, culturels et sociaux de ces narrations, il a intégré ces éléments dans son récit. Ainsi le lecteur non versé dans la société coréenne peut-il pleinement jouir de la finesse d’esprit, des non-dits et autres sous-entendus inscrits en filigrane dans les textes originaux. Enfin, ces narrations sont émaillées de lavis de Marcela Dvořáková. Ces illustrations suggestives, inspirées des plus grands peintres érotiques coréens du XVIIIe siècle, offrent au lecteur d’autres clefs pour exercer son imaginaire sur la sensualité coréenne.
 
 
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Notre second partenaire est l’éditeur Stock avec 2 exemplaires de Dans les pas d’Alexandra David-Néel d’Eric Faye et Christian Garcin qui sortira le 4 avril prochain !
 

« En 1924, l’orientaliste Alexandra David-Néel (1868-1969) quitta clandestinement le Yunnan, dans le sud-ouest de la Chine, dans le but de rejoindre Lhassa, la capitale tibétaine alors interdite aux étrangers. Âgée de cinquante- six ans et accompagnée de son ls adoptif, le lama Aphur Yongden, elle marcha pendant quatre mois, déguisée en mendiante tibétaine, franchissant mille huit cents kilomètres de forêts, euves, vallées profondes, hauts sommets culminant à plus de 5 000 mètres, pour arriver à Lhassa, où elle passa deux mois. Après quoi elle se signala aux autorités anglaises qui administraient la région, et fut expulsée. Cet exploit retentissant t la renommée de l’exploratrice, qui n’avait cessé d’arpenter l’Extrême-Orient depuis sa jeunesse.
À presque un siècle de distance, nous avons voyagé sur ses traces, non pas à dos de mule ou à pieds mais dans le train Pékin-Lhassa, le plus haut du monde, en voiture et en avion. En pleine mutation économique, touristique, uniformisatrice, la civilisation tibétaine est peut-être en train de disparaître sous les coups de boutoir de la raison économique et des intérêts de la géopolitique. Pourtant, le Tibet de 1924 se laisse encore deviner à travers la puissance des rites, du bouddhisme omniprésent, et de la ferveur religieuse de la population pour qui l’identité tibétaine menacée, passe toujours, voire de plus en plus intensément, par la religion. Ce sont ces réalités multiples, en tensions permanentes, qui semblent incompatibles parfois mais qui coexistent pourtant, que nous avons tenté de circonscrire entre le récit de notre voyage et l’évocation de la figure d’Alexandra David-Néel. »

 

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Enfin, notre dernier partenaire est Calmann Levy avec 5 exemplaires de Camarades de Pékin de Bei Tong et traduit par Georgina Tacou à paraitre dans quelques jours.

 

Le magnifique roman d’un amour interdit, le premier livre chinois traitant d’homosexualité. Handong, issu d’une famille pékinoise aisée, est un jeune entrepreneur à succès ayant parfaitement pris la vague du marché chinois florissant de la fin des années 80. Coureur de jupons invétéré, il est attiré par les très jeunes femmes, ou les femmes d’affaires qui lui tiennent tête. De temps en temps, il lui arrive aussi de payer des hommes pour une nuit, mais autant Handong trouve que c’est parfois plus simple de ramener un homme dans son lit, autant il lui semble quasiment impossible de rencontrer des hommes vraiment séduisants.
Jusqu’au jour où son bras droit lui parle d’un très jeune homme, Lan Yu, étudiant en archi fraîchement débarqué à Pékin de sa lointaine province. Lan Yu cherche un petit boulot et le collègue pense qu’il pourrait bien plaire à Handong. Ce dernier s’avère de prime abord très méfiant vis-à-vis ses origines rustres, mais se retrouve rapidement subjugué par l’innocence de Lan Yu. Ce qui commence par un échange monnayé se transforme vite en une fulgurante passion amoureuse qui va faire perdre la raison à Handong, et pousser sa famille à lui imposer un mariage forcé pour le «  remettre dans le droit chemin  ». Mais comment oublier un tel amour ?
Avec comme contexte fascinant la montée du soulèvement de Tian’anmen et la transformation éclair de la Chine en immense puissance capitaliste, un roman aussi bouleversant que sulfureux qui fit scandale dans son pays d’origine.
Attention, Camarades de Pékin contient des scènes un peu sulfureuses et assez crues des relations entre les deux amants. Le roman n’a jamais été autorisé à la publication en Chine car, non seulement il s’agit d’une histoire d’amour homosexuelle, mais aussi pour la narration réaliste de leur passion.

 

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Pour avoir une chance de remporter l’un de ces ouvrages, participez à #VendrediLecture sur TwitterFacebook ou Instagram (LES COMMENTAIRES SOUS CET ARTICLE NE SONT PAS PRIS EN COMPTE !)

Tout est expliqué dans notre F.A.Q

Edit du 22 février – les noms des gagnants

Les livres de l’Atelier des cahiers :

Les Recherches du professeur K, et autres nouvelles, de Kim Dong-in pour @KenzaYacoubi
De Morte, de Park Sang-Ryung pour @EmpireSimulacre
La pagode sans ombre, de Hyun Jin-Geon pour @LightandSmell
La porte des secrets et autres contes libertins de Corée pour Prouteau Aurélien

Les exemplaires de Dans les pas d’Alexandra David-Néel d’Eric Faye et Christian Garcin édité par Stock pour : jeanlouis_rondeau (Instagram) et @SalieriSin

Les exemplaires de Camarades de Pékin de Bei Tong édité par Calmann Levy pour : laissezmoivousconter (Instagram), @tassedeculture, @CedricVd_, @AntineaSerre et @lilith_255

Si vous faites partie des gagnants, envoyez un mail à cadeaux@vendredilecture.com avec le pseudonyme sous lequel vous avez été tiré au sort ainsi que vos coordonnées postales, avant mardi 27 février 2018 ! Les lots non réclamés seront remis en jeu mercredi 28 février. 

Edit du 1er mars – tirage au sort de la seconde chance.

Camarades de Pékin de Bei Tong offert par Calman Levy pour @Venefice

De Morte, de Park Sang-Ryung offert par l’Atelier des cahiers pour @ClairePiot

Si vous faites partie des gagnants, envoyez un mail à cadeaux@vendredilecture.com avec le pseudonyme sous lequel vous avez été tiré au sort ainsi que vos coordonnées postales, avant mardi 6 mars 2018 !

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