Partenariat du 30 septembre 2016 – Flammarion

Bonjour à tous,

on conclut nos vendredis “rentrée littéraire” en beauté avec la sélection de Flammarion. A vrai dire, ce n’est pas vraiment une sélection puisqu’ils proposent l’intégralité de leur rentrée littéraire, soit 7 livres !

Soyez imprudents les enfants de Véronique Ovaldé

Soyez imprudents les enfants de Véronique Ovaldé

 

« Soyez imprudents les enfants », c’est le curieux conseil qu’on a donné à tous les Bartolome lorsqu’ils n’étaient encore que de jeunes rêveurs – et qui explique peut-être qu’ils se soient aventurés à changer le monde.

« Soyez imprudents les enfants », c’est ce qu’aimerait entendre Atanasia, la dernière des Bartolome, qui du haut de ses 13 ans espère ardemment qu’un événement vienne bousculer sa trop tranquille adolescence.

Ce sera la peinture de Roberto Diaz Uribe, découverte un jour de juin au musée de Bilbao. Que veut lui dire ce peintre, qui a disparu un beau jour et que l’on dit retiré sur une île inconnue ? Atanasia va partir à sa recherche, abandonner son pays basque natal et se frotter au monde. Quitte à s’inventer en chemin.

Dans ce singulier roman de formation, Véronique Ovaldé est comme l’Espagne qui lui sert de décor : inspirée, affranchie et désireuse de mettre le monde en mouvement

 

Repose-toi sur moi de Serge Joncour

Repose-toi sur moi de Serge Joncour

 

Aurore est une styliste reconnue et Ludovic un agriculteur reconverti dans le recouvrement de dettes. Ils n’ont rien en commun si ce n’est un curieux problème : des corbeaux ont élu domicile dans la cour de leur immeuble parisien. Elle en a une peur bleue, alors que son inflammable voisin saurait, lui, comment s’en débarrasser. Pour cette jeune femme, qui tout à la fois l’intimide et le rebute, il va les tuer. Ce premier pas les conduira sur un chemin périlleux qui, de la complicité à l’égarement amoureux, les éloignera peu à peu de leur raisonnable quotidien.Dans ce roman de l’amour et du désordre, Serge Joncour porte loin son regard : en faisant entrer en collision le monde contemporain et l’univers intime, il met en scène nos aspirations contraires, la ville et la campagne, la solidarité et l’égoïsme, dans un contexte de dérèglement général de la société où, finalement, aimer semble être la dernière façon de résister.

 

Vivre près des tilleuls de L’Ajar

Vivre près des tilleuls de L’Ajar

 

Vincent König est le dépositaire des archives de l’écrivaine suisse Esther Montandon. En ouvrant par hasard une chemise classée « factures », il découvre des dizaines de pages noircies, qui composent un récit intime. Esther a donc tenu un « journal de deuil », dans lequel elle a pour la première fois évoqué la mort de sa fille Louise et l’aberrante « vie d’après ». Les souvenirs comme les différents visages de la douleur s’y trouvent déclinés avec une incroyable justesse. Ces carnets seront publiés sous le titre Vivre près des tilleuls.

Roman sur l’impossible deuil d’une mère, porté par une écriture d’une rare sensibilité, Vivre près des tilleuls est aussi une déclaration d’amour à la littérature : ce récit d’Esther Montandon est en réalité l’oeuvre d’un collectif littéraire suisse, l’AJAR. Ces dix-huit jeunes auteur-e-s savent que la fiction n’est pas le contraire du réel et que si « je est un autre », « je » peut aussi bien être quinze, seize, dix-huit personnes.

 

Babylone, Yasmina Reza.

Babylone de Yasmina Reza.

 

« Tout le monde riait. Les Manoscrivi riaient. C’est l’image d’eux qui est restée. Jean-Lino, en chemise parme, avec ses nouvelles lunettes jaunes semi-rondes, debout derrière le canapé, empourpré par le champagne ou par l’excitation d’être en société, toutes dents exposées. Lydie, assise en dessous, jupe déployée de part et d’autre, visage penché vers la gauche et riant aux éclats. Riant sans doute du dernier rire de sa vie. Un rire que je scrute à l’infini. Un rire sans malice, sans coquetterie, que j’entends encore résonner avec son fond bêta, un rire que rien ne menace, qui ne devine rien, ne sait rien. Nous ne sommes pas prévenus de l’irrémédiable. »

 

I love Dick, Chris Kraus

I love Dick de Chris Kraus
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Alice Zeniter

 

C’est l’histoire d’une femme qui devient folle, folle amoureuse d’un homme prénommé Dick qu’elle n’a rencontré qu’une seule fois en compagnie de son mari. Pour tenter de composer avec cette obsession elle choisit d’écrire à cet homme. Par jeu ou par défi, son mari décide de lui écrire à son tour.  De cette situation triangulaire insolite, Chris Kraus tire une méditation subversive sur la place des femmes dans le couple et dans le monde d’aujourd’hui. Elle pousse l’exploration du désir féminin à son comble, nous entraîne dans les tréfonds d’une quête acharnée qui la conduit à traverser l’Amérique et à faire chemin seule, dans l’espoir d’une possible renaissance.

C’est donc moins d’une relecture des Liaisons dangereuses que de Madame Bovary dont il est question dans ce livre culte qui efface les limites entre fiction, essai et récit autobiographique pour mieux sonder les multiples visages du discours amoureux.

 

Le vieux saltimbanque, Jim Harrison

Le vieux saltimbanque, Jim Harrison
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent

 

Dans l’avant-propos de ce dernier livre publié début mars 2016 aux états-Unis, moins d’un mois avant sa mort, Jim Harrison explique qu’il a décidé de poursuivre l’écriture de ses mémoires sous la forme d’une fiction à la troisième personne afin d’échapper à l’illusion de réalité propre à l’autobiographie. Souvenirs d’enfance, mariage, amours et amitiés, pulsions sexuelles et pulsions de vie passées au crible du grand âge, célébration des plaisirs de la table, alcools et paradis artificiels, Jim Harrison, par la voix d’un écrivain en mal d’inspiration, revient sur les épisodes les plus saillants de sa vie. Véritable testament littéraire d’un artiste qui sent la fin approcher, Le Vieux Saltimbanque est à l’image de Big Jim, plus libre et provocateur que jamais, plus touchant aussi, en marge de toutes les conventions.

 

L’année la plus longue de Daniel Grenier

L’année la plus longue de Daniel Grenier

 

« La date la plus importante de l’univers était le 29 février. Parce qu’elle permettait de vivre éternellement. » Thomas Langlois, né comme son aïeul Aimé Bolduc une année bissextile, ne fête son anniversaire qu’une année sur quatre. Mais est-il pour autant, comme l’espère vivement son père, promis au même destin que son ancêtre qui, lui, ne vieillissait que d’une année tous les quatre ans ? En suivant les vies de ces deux personnages d’exception, L’année la plus longue traverse, de Chattanooga à Montréal, des Great Smokies aux monts Chic-Chocs, près de trois siècles d’histoire. De la prise de Québec par les Britanniques en 1760 au 11 Septembre 2001, de la capitulation des Indiens au combat des Noirs-Américains, c’est l’âme de l’Amérique tout entière qui s’invite et s’anime dans cette fresque épique et familiale. Ce premier roman, oeuvre d’un immense conteur, réussit le pari fou de nous placer au coeur de la grande histoire et, au-delà, de nous en peindre mille et une autres.

Retrouvez la rentrée de Flammarion sur leur site dédié, Facebook et Twitter

 

13 commentaires sur “Partenariat du 30 septembre 2016 – Flammarion”

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